- Culture
Publié le 19/11/2019 - 3 minutes de lecture
Retrouvez toutes ses chroniques par ici !
Novembre : par ici la monnaie ! (2/2)
À l’approche des fêtes de fin d’année, les commerces attirent le chaland avec leurs belles vitrines. Il faut être de bon aloi pour y entrer, et emporter ses achats contre monnaie sonnante et trébuchante. Mais gare à celui qui a eu maille à partir avec le commerçant : sans le sou, il se retrouvera vite dans la panade ! Relire la première chronique de novembre par ici.
Avoir maille à partir
Avoir maille à partir (avec quelqu’un) : c’est ce qui arrive quand on a cherché querelle à son interlocuteur ! La maille, est au Moyen Age, la plus petite valeur représentée matériellement, valant un demi-denier. Le denier valait 1/12e d’un sol (devenu « un sou »), le sol 1/20e de la livre (appelée aussi livre tournoi). Les plus matheux suivent ? En raison de sa faible valeur, la maille a laissé sa trace dans l’expression « avoir maille à partir avec quelqu’un », partir étant pris ici au sens originel de partager, ce qui était évidemment impossible avec une telle pièce. Cette expression s’emploie lors de disputes mesquines pour un différend impossible à trancher (source Internet : wikipedia, article « maille »).
Être dans la panade
Voilà une formule bien peu appétissante, du provençal panado, lui-même issu de pan, en occitan, qui veut dire… pain. Au XVIe siècle, il désignait une soupe composée de pain et d’eau. Cette bouillie pourtant fortifiante véhicule ici l’idée de pauvreté, de « manque d’argent ». Même idée d’ailleurs avec le mot mouise, dans « être dans la mouise », qui vient de l’allemand Mus et désigne une soupe de mauvaise qualité. Pour ne pas être dans la panade, ou dans la mouise, on a donc toutes les bonnes raisons de chercher à gagner sa croûte !
Je vous donne rendez-vous en décembre pour parler d’un thème cher à Ro is Hungry et à Casse-Croute… la cuisine 😉
Goupil(e) le bon mot a rédigé cet article.