Publié le 28/01/2020 - 4 minutes de lecture

Bonjour à toutes et à tous,

On ne se connaît pas encore mais avec moi on va causer ciné, et on va commencer tout de suite…

Pour débuter cette année 2020 qui marque mon arrivée au sein de Bonjour MARCEL, on va parler du film Un VRAI Bonhomme. Alors, vous me direz que ce n’est peut-être pas le film le plus indiqué, après tout, le dernier Star Wars est quand même à l’affiche, m’enfin bon, Star Wars c’est sooo 1977. Tout comme cette expression, j’en conviens. Et j’y pense, prenons une bonne habitude tout de suite, je ne vous résumerai jamais les films. Vous êtes grands, il y a des résumés et une bande-annonce sur internet. Vive l’indépendance !

Alors, Un VRAI Bonhomme c’est le premier long-métrage de Benjamin Parent en tant que scénariste et réalisateur. Il s’est fait la patte, à l’époque en 2012, avec le court-métrage Ce n’est pas un film de cow-boys et c’était génial. Si vous ne l’avez pas vu, il le faut, les courts-métrages c’est cool aussi, et si c’est chiant, ben c’est moins long. C’est toujours ça de pris ! Donc rien que pour évoquer cette petite merveille, il fallait que je vous parle de Benjamin Parent, et j’attendais grandement de voir son travail sur un long format, alors poursuivons.

Un VRAI Bonhomme, c’est un premier film assez bien réussi qui mérite un coup d’œil bienveillant. Petit bémol cependant sur le 1er quart d’heure, car si comme moi vous avez vu la bande-annonce, l’effet « surprise » ne prend clairement pas. Et on en revient toujours au même dilemme « To bande-annonce or not to bande-annonce »… À part ça, le scénario est assez bien ficelé, même si on passe parfois rapidement sur des détails qui mériteraient qu’on s’y attarde un peu plus, et inversement. On a l’impression que le réalisateur n’a pas voulu faire d’impasses, et si le film n’en souffre pas, il a parfois un aspect fourre-tout. Il y a néanmoins de belles trouvailles, notamment le personnage de Jibé (ou Jaybi si vous parlez USA) avec qui vous passerez des moments plus légers et qui fera votre micro-psychanalyse. Si vous êtes déjà vieux, ce film est aussi un petit retour vers l’adolescence où se mêlent clichés (disons déjà vu si vous préférez), réalisme, et audace : un cocktail bien mélangé qui rend tout ça crédible. Et sans vous en rendre compte, vous allez vous poser pas mal de questions. Et c’est là, à mon sens, que se trouve la force du film qui ne cesse de questionner le deuil, l’acceptation, les relations humaines (familiales, amicales et inamicales) mais qui traite aussi et surtout de ce qu’on s’imagine de la volonté des morts, et comment cela influence notre comportement. Kaboum !!! Je sens votre cerveau qui implose, mais rassurez-vous, c’est amené en douceur, et le film n’a pas la prétention de se prendre pour un essai philosophique de comptoir.

On sent que le jeu d’acteur est parfois un peu fragile, alors au choix : volonté du réalisateur pour coller le plus possible à la réalité, ou petite faiblesse technique ? Se dégage quand même une jolie sensibilité surtout chez Tom le personnage principal.

Côté technique maîtrisé. Pas grand-chose à redire. Certes le film ne réinvente rien, mais les images sont de qualités. Tout s’enchaîne facilement, et le film ne laisse pas le temps de s’ennuyer car il est assez dense pour seulement 1h28.

Alors j’avais prévenu, il y a quelques défauts à ce film, mais ils ne vous empêcheront pas de passer un bon moment. Et on espère un prochain film pour bientôt.

Quant à moi, je vous retrouve en février pour une nouvelle critique.

Et je vous souhaite de passer de bons moments dans les salles obscures !

HORS CHAMP

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