Publié le 26/05/2020 - 4 minutes de lecture

Il y a quelques mois, on vous présentait le Prix Totem des Lycéens, un prix littéraire organisé par et pour les élèves du lycée Charles & Adrien Dupuy. On a eu la chance d’échanger avec Alexandra Koszelyk, auteure de À crier dans les ruines, publié aux éditions Aux forges de Vulcain et en lice pour le premier Prix Totem des Lycéens.

Résumé : Tchernobyl, 1986. Lena et Ivan, deux adolescents amoureux l’un de l’autre, voient leur vie bouleversée par l’explosion de la centrale. Si Lena, croyant Ivan mort, part avec sa famille en France, Ivan, qui n’a pas pu quitter la zone, attend son retour. Déracinée, la jeune fille tente d’oublier son passé. Vingt ans plus tard, elle fait le chemin inverse, et repart en Ukraine.

Bonjour Alexandra !

Bonjour MARCEL !

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire votre premier roman ?

J’écrivais depuis 6 ans dans un atelier d’écriture : le principe était (et est toujours) d’écrire un texte court à partir d’une photo. Un jour, un ami auteur m’a demandé pourquoi je ne passais pas à la vitesse supérieure : il aimait ce que j’écrivais chaque semaine. Son regard sur mes textes m’a donné confiance et je me suis lancée dans l’écriture longue.

Avez-vous un intérêt particulier pour la catastrophe de Tchernobyl ?

Je suis d’origine ukrainienne, l’accident a donc eu une résonance particulière chez moi, sans doute plus forte. Toutefois, pour moi, il n’était pas question d’écrire un livre sur la catastrophe, mais plutôt de parler de l’après, de la petite histoire dans la grande : comment les habitants de Pripiat ont-ils vécu la suite.

La liaison entre Ivan et Léna a-t-elle réellement existé ou est-ce seulement le fruit de votre imagination ?

C’est le fruit de mon imagination. Il me plaisait de réécrire le mythe de l’androgyne de Platon : selon la légende, les êtres humains étaient autrefois plus forts, car ils étaient double et possédaient quatre jambes et quatre bras. Les dieux prirent peur et scindèrent ces hommes en deux. Depuis ce jour, on recherche sans cesse son âme sœur, son double, afin de retrouver cet état originel. Dans mon histoire, Léna ne sait pas vraiment pourquoi il lui manque quelque chose, elle se le cache, mais il s’agit bien de son double qu’elle a laissé dans son ancien pays.

A quel moment de la journée préférez-vous écrire et à quelle fréquence ?

J’écris quand je peux, mais le plus souvent, car je travaille à temps plein. Généralement, je préfère écrire le matin, dès mon premier café avalé ! J’aime ce moment où le jour se lève à peine, où tout est encore possible !

Quels sont vos lieux favoris pour écrire ?

Un lieu calme et lumineux me suffit. Mais je peux écrire sur un bout de table, dans le RER, dans le train… Je rêve d’écrire à la campagne, face à une large baie vitrée.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui aimerait se lancer dans l’écriture ?

D’oser, de ne pas regarder le nombre de pages, d’essayer de s’astreindre à un rythme d’écriture. Plus on écrit, plus on progresse.

Quels sont vos futurs projets ?

J’écris mon prochain livre.

Votre acrostiche MARCEL pour terminer 😉

Manger du fromage
Arriver à l’heure un jour
Rire ad libitum
Caresser la vie
s’Emouvoir des petits riens, ces grands bonheurs
Lire encore et encore et…

Alexandra Koszelyk enseigne le français, latin et grec dans un collège de la région parisienne. À crier dans les ruines est donc son premier roman.

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LITTLE MARCEL

Little Marcel a rédigé cet article.

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