Publié le 23/05/2023 - 4 minutes de lecture

Habitants de de la Haute-Loire et de l’Ardèche, tu ne connais pas la chance que tu as de recevoir sur ton territoire le pianiste de jazz le plus brillant de sa génération (dixit Francis Marmande, journaliste au Monde). Et oui, les associations Jubilons et Jazz en Velay invite Paul Lay a jouer en piano solo, vendredi 26 mai à 20h30 à la salle des arts et des cultures de Saint-Agrève. Voici un petit portrait, made in Marcel, pour mieux connaître cet artiste exceptionnel. 3, 2, 1, partez !

Peux-tu présenter ton parcours artistique brièvement ?

Je suis un pianiste de Jazz qui a commencé par le classique à l’âge de 5 ans. Quand j’étais adolescent j’ai découvert le jazz à 10 ans, j’ai intégré le conservatoire de Toulouse puis celui de Paris au département Jazz. J’ai eu la chance de jouer dans de nombreuses formations, notamment Eric Le Lann, Ricardo Del Fra, Geraldine Laurent tout en menant mes projets, notamment : Paul Lay Trio, Deep Rivers, Duo avec Eric Le Lann… J’ai réalisé 6 albums, j’ai obtenu le Prix Django Reinhardt en 2016 et les Victoires du Jazz du meilleur artiste en 2020. J’ai réalisé à peu près 400 concerts ces dernières années à travers le monde.

C’est plutôt rare les musiciens « classiques » qui se mettent au jazz. Qu’est-ce qui t’a donné envie de prendre ce chemin ?

J’ai découvert le jazz quand j’avais 10 ans. Auparavant, j’improvisais sur les pièces classiques que me donnait mon professeur. Je ne pouvais pas m’empêcher d’improviser et de changer le texte. Je ne pouvais pas me contenter de restituer seulement les notes de la partition, il fallait que je crée. Mon professeur de l’époque m’a dit qu’il existait de nombreuses musiques improvisées et le jazz faisait partie de celles qu’il pratiquait. Je suis tombé dedans. Grâce à lui, ce fut un choix, un bouleversement, qui a défini totalement mon parcours artistique.

Quelles sont tes principales influences jazzy ?

J’ai commencé par Miles Devis, Bill Evans. Je suis tombé amoureux de la musique de The Monk, Duke Ellington, mais aussi Ben Webster, Billie Holiday, et Fitzgerald pour citer les plus connus.

Tu vas jouer à St-Agrève le 26 mai, connais-tu ce territoire entre Ardèche et Haute-Loire ?

Très très mal et je serai ravi de le découvrir !

Tu as reçu une « Victoire du Jazz » en 2020, quelle sensation as-tu ressentie ? ça change quoi pour toi ?

Une grande joie évidemment. C’est toujours enthousiasmant de se sentir récompensé par le milieu professionnel et le public. Ça donne des ailes pour être encore plus audacieux dans les projets futurs.

Qu’est ce que tu écoutes en ce moment ?

J’écoute beaucoup d’autres types de musique, et en ce moment, beaucoup de musique du moyen-âge et de la renaissance. Notamment Pérotin, Guillaume de Machaut, Palestrina. Mais tout autant que Louis Armstrong et Gilbert Bécaud.

Un film, un livre, un disque, qui t’ont marqué ?

A rebours de Joris-Karl Wilsens. Il m’a bouleversée par sa richesse, sa poésie et son esprit de décadence.

Film : Sans filtre de Ruben Östlund pour sa critique du consumérisme et de la lutte des classes et de son regard très éclairé sur les problèmes liés aux classes sociales de notre monde contemporain.

Disque : Ella Fitzgerald, Let No Man Write My Epitaph. Tout un recueil de standards en duo avec le génial pianiste Paul Smith qui est pour moi l’un des disques qui symbolise la quintessence de l’art de jouer les standards piano-voix.

Ton acrostiche MARCEL ?

Mystère
Agilité
Respiration
Collectif
Elégance
Liberté

Réservations à l’office de tourisme du Chambon/Lignon :  04 71 59 71 56

Love & piano
Deverjac 

Deverjac a rédigé cet article.

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