Publié le 18/07/2019 - 4 minutes de lecture

Elles s’appellent Eve, Matador ou encore Aglaé. Elles sont faites de dizaines de mètres de fil de coton. Leur mission ? Rassurer les nouveaux nés prématurés et leurs parents.
Elles, ce sont les pieuvres en crochets créées de la main de Marie-France et de ses amies bénévoles. Une tendance venue des pays nordiques et qui a fait son apparition il y a peu dans les hôpitaux français.

Les pieuvres crochetées apportent un confort réel dans la toute jeune vie des bébés prématurés mis en couveuse. Ces petits êtres qui ont un besoin permanent d’avoir quelque chose en main s’agrippent ainsi aux doux tentacules plutôt qu’aux sondes auxquelles ils sont liés. Une idée simple mais géniale qui rend service à tous : bébés, parents et soignants.

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Les hôpitaux français commencent à adopter le concept, et les pieuvres se répandent peu à peu dans les services de néonatalogie. Après Clermont-Ferrand, c’est au Puy-en-Velay qu’elles échouent, grâce à la motivation et la générosité de Marie-France, déjà engagées pour la cause des prématurés.

“On faisait déjà des layettes pour ces tous petits bébés. Mon mari et moi avons eu deux enfants nés prématurés, et nous savons à quel point il est compliqué de les habiller. En fournissant un trousseau avec des premières layettes, nous permettons aux parents d’accueillir plus sereinement l’enfant.” Ils gagnent ainsi un peu de temps et beaucoup de sérénité.

Et puis est arrivée l’idée des pieuvres. Marie-France ne connaissait pas ce concept. Elle n’en avait jamais vu. Mais elle s’est immédiatement lancée. C’était il y a 4 mois.

Marie-France a embarqué dans l’aventure Joëlle. Et Joëlle a convaincu 3 autres paires de mains motivées.
5 paires d’aiguilles qui s’activent pour assurer à l’hôpital Emile Roux des livraisons régulières de pieuvres. Le matin de sa rencontre avec Marcel, Marie-France venait de faire sa première livraison “Une belle pêche de 27 pieuvres ! Nous avons reçu des pieuvres des Pyrénées ou encore de Belgique pour nous aider à faire cette première livraison”.

Une aide généreuse qui coule de source dans ce réseau de bonnes âmes. Mais Marie-France rêve d’assez de pieuvres Made in Haute-Loire pour répondre aux besoins locaux (environ 150 naissances de bébés prématurés au Puy-en-Velay), et de pouvoir rendre la pareille à ses collègues d’autres régions.

Vous l’aurez compris… Elle adorerait embarquer avec elle de nouvelles paires de mains motivées. Et elle est prête à les accompagner dans l’apprentissage du crochet et de la conception spécifique des pieuvres.

La création de ces supers doudous demande patience et vigilance. Pour leur permettre d’être adoptables par des bébés prématurés, de nombreuses règles entrent en jeu. Fil de coton spécifique, Taille de la tête, des tentacules, taille limite des espaces entre les “nœuds”… Rien ne doit dépasser ni être suffisamment espacé pour que le bébé risque d’y coincer ses petits doigts.

Je mets environ 10 heures pour faire une pieuvre”, explique Marie-France, devenue ambassadrice Haute-Loire des pieuvres. Mais certaines des personnes du réseau vont plus vite.

La question des bébés prématurés vous touche ? Vous êtes un peu manuel et avez un peu de temps à consacrer à cette adorable cause ? N’hésitez pas à rejoindre le réseau : passez par la page Facebook Petite Pieuvre Sensation Cocon France/Belgique, qui vous mettra en relation avec Marie-France.
Et c’est une très bonne thérapie contre le stress, comme le sont les puzzle” ajoute notre souriante ambassadrice.

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Motivés ? 3, 2, 1 : crochetez !

 

CLA’

 

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