- Cinéma
Publié le 21/01/2019 - 2 minutes de lecture
Pour un lancement, le mieux est peut-être de partir du commencement, du lever du jour (quoique les cinéphiles sont plutôt de l’espèce des oiseaux de nuit).
Les gourmand•e•s connaissent les perles du Japon (en sucré ou salé, c’est toujours un délice), découvrez les pépites du Japon. Des films écrits comme des chroniques, des poèmes, des notes au jour le jour, où le silence et la retenue ont une vraie place. Parfois un chat (mais ça ne fait pas bon ménage, les chats et les papyrus).
Derniers en date.
Une affaire de famille de Hirokazu Kore-Eda (Tel père, tel fils, en 2013, Notre petite sœur, en 2015, entre autres merveilles). Une maison de bric et de broc, une famille tout pareil. Dans ce foutoir, des liens improbables mais toujours enlaçants, la détresse camouflée sous des habits rapiécés et des liens qui ne s’encombrent pas des a-priori des services sociaux. En un instant, tout vacille, le passé pète à la figure. C’est dans les yeux des enfants qu’on mesure le chaos.
Après les chroniques autour de quatre amies, Senses, réunies en trois longs-métrages, Ryusuke Hamaguchi, propose Asako 1 & 2. Une jeune fille, un premier amour, qui disparaît, un autre surgit, tellement ressemblant au premier. Des images comme des tableaux. Les émotions sont camouflées, seuls les petits gestes du quotidien dévoilent l’attachement, la soumission presque, tellement la jeune fille s’efface devant l’amour qu’elle éprouve. Puis non, se décider en un instant ou comment s’arracher les tripes.
Le point commun de tous ces films : la fragilité. Une apparition, un geste, et tout vrille, les choix s’imposent, les frontières intimes se fracassent sans bruit. Ne reste plus qu’à lever les yeux, le vent secoue les branches des cerisiers en fleurs.
Quand le ciné programme des films japonais… courez !