- Cinéma
Publié le 26/01/2019 - 2 minutes de lecture
Les invisibles, de Louis-Julien Petit
Joue au Ciné dyke, à la Grenette et à la Capitelle
Toute une vie dans des cabas de supermarché. Elles les trimballent chaque matin jusqu’aux grilles de l’Envol, accueil de jour pour femmes. Elles y trouvent de quoi prendre une douche, du soutien, un espace temps pour dormir ou se terrer. Elles prennent un nom d’emprunt, et racontent, ou non, des tranches de vie pas folichonnes.
Les deux travailleuses sociales se démènent au milieu, zigzagant entre les cases administratives et les critères d’évaluation. Les deux ont aussi leur vie à démerder, les bénévoles à consoler, alors ça forme un repaire de femmes.
Invisibles pour tous ceux qui ne veulent pas voir. Faute de mieux, les dames finissent par dormir sur place.
Faudra se battre pour garder ce centre qui ne rentre pas dans les critères des services soi-disant sociaux, pour trouver une place à des femmes qui n’en ont jamais vraiment eue. C’est du brut comme l’est une évacuation d’un camp de fortune au petit matin.
Des merveilles d’actrices, dans la même trempe que « Divines » où jouait déjà Déborah Lukumuena, « Louise Wimmer » où jouait Corinne Massiero, en plus d’Audrey Lamy et Noémie Lvovsky, et des seconds rôles pas tout à fait amateur puisqu’elles ont choisi de prendre pour noms Lady Di, Edith Piaf, Brigitte Macron, Simone Veil…
Le défilé final entre deux rangées de flics vaut son pesant de sourires fiers. Elles reprennent le large, chapeau mesdames….