Publié le 20/08/2019 - 4 minutes de lecture

Tout a commencé pendant une petite balade au Puy. Alors que je me promenais tranquillement le long des terrains de foot ponots, j’aperçois au loin deux étranges personnages sillonnant la pelouse.

Quand ils m’aperçoivent, ils lâchent immédiatement leurs plots pour venir à ma rencontre au pas de course. Arrivés à ma hauteur, ils me questionnent, la respiration haletante :

Ben alors Romain, et le flagfoot ?

Le quoi ?

– Le flagfoot voyons ! Tu sais bien, la variante du football américain, en (beaucoup) moins violent !

(la mémoire me revient)

Bien sûr Jérémie ! Mais si tu m’expliquais de nouveau ce qu’est le flagfoot ?

Le flagfoot, plus précisément et pour ceux qui n’ont aucune connaissance du football américain (comme beaucoup de Français), c’est d’abord un jeu de « gagne-terrain », également proche du rugby en ce sens. Le flagfoot se joue à 5 contre 5, contrairement au sport phare d’outre-Atlantique qui se pratique à 11 contre 11. Et c’est aussi un sport mixte !

Plus précisément, comment se déroule le jeu ?

L’équipe qui est en attaque commence, de manière classique, aux 5 yards (0,9m) de son camp, et le but est de porter de ballon jusqu’à la End zone de l’adversaire. Cela peut se faire soit à la course effectuée par le runningback (le porteur de ballon comme disent les cousins québécois), soit en faisant une passe en avant par le quaterback (le fameux lanceur de ballon du début de terrain) vers un receveur.

L’équipe d’attaque dispose de 4 down (des tentatives) pour essayer de franchir la moitié du terrain. Si elle y arrive, elle obtiendra 4 autres down pour aller marquer un Touchdown : poser le ballon dans la End zone, la zone de but de l’adversaire.

Pour la défense, l’objectif est au contraire de limiter l’avancée de l’équipe adverse, voire, au mieux, de lui piquer le ballon, et de partir à l’avant pour marquer à son tour.

Mais comment tu empêches l’adversaire d’avancer si c’est sans contact ?

C’est cela qui fait la différence avec le football américain, et qui justifie les étranges ceintures que nous portons. On remplace en effet les plaquages par l’arrachage (sans contact) de flags : le flag, c’est une simple bande de tissu scotchée à une ceinture. Si un des deux flags de chaque joueur est arraché, le jeu s’arrête et reprend pour une nouvelle tentative, à l’endroit où le porteur du ballon a été stoppé.

J’en conclue que le jeu est peu onéreux à pratiquer puisque la non-violence évite d’avoir à porter ces horribles casques à visière ainsi que des épaulières ? Si je suis pressé de me dessiner des peintures d’indiens sur le visage comme les joueurs de football américain, quand puis-je m’y mettre ?

En effet, tu n’as besoin que de quelques ceintures à flag, de préférence un ballon de football américain, et bien sûr un terrain délimité. Pour cela, il n’y a pas 40 solutions : soit le tracer toi-même comme nous le faisions justement avant le début de l’entretien, soit se déplacer ailleurs, comme à Issoire. Et aussi regarder le Superbowl chaque année histoire de rêver un peu : c’est cela qui m’a donné l’idée de lancer ce sport au Puy.

Bientôt une association de flagfoot au Puy alors ? On va pouvoir entrer dans la fameuse NFL ?

Avant de créer une association, le but est au moins de rassembler des gens motivés en nombre suffisant afin de créer un vrai groupe stable : n’importe qui peut se lancer, fille ou garçon, peu importe son niveau physique, car le flag comporte une multitude de rôles différents. Ensuite, nous nous lancerons dans des premiers travaux comme créer un logo, faire des maillots, et bien sûr se maquiller le visage avec des peintures d’indiens (ça c’est obligatoire). En parallèle, nous visons aussi à sortir des entraînements traditionnels pour faire des vrais matchs. Le premier a justement été contre l’équipe d’Issoire le 22 juin dernier, et nous l’espérons, le premier d’une longue lignée !

Pour vous contacter les gars, c’est par où ?

Par ici : pour Jérémie, c’est au 07 78 39 73 52, et pour Thomas c’est au 06 67 61 26 91.

Roro

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