- Ça c'est MARCEL
Publié le 02/11/2021 - 5 minutes de lecture
Radio-Meygal : Qui es-tu ?
Lancé en 1956 le premier Radio-Meygal c’était « quatre page d’un mauvais papier, tirage limité à une centaine d’exemplaires » – d’après l’édito du numéro 50. L’équipe de rédaction se constituait de quelques jeunes, un aumônier (rédacteur) et Monsieur l’abbé Tournayre. Les premiers numéros étaient rédigés à l’intention des militaires. Financé par la JAC (Jeunesse Agricole Catholique).
Petit à petit, les filles ont rejoint les rangs, l’équipe s’est étoffée et le soutien de la J.A.C. était insuffisant pour soutenir « l’enfant » qui grandissait. C’est alors que commença la vente dans les communes. Le résultat a dépassé toutes les espérances. Radio-Meygal s’imposait et devenait l’ami de tous.
Que pouvait-on y lire ?
- Le numéro 50 par exemple contient le récit d’un homme parti 15 jours en URSS, et qui décrit son ressenti et dresse un état des lieux du Pays : Quel pouvoir d’achat ? A quoi ressemblent les paysages ? Comment se comportent les Russes ? Comment fonctionne le pays ?
- Un autre article présente le marché commun Agricole dans la « Petite Europe » avec citation des décisions politiques. Dans ce numéro par exemple, on y lit l’unification du prix des céréales, sujet conflictuel avec l’Allemagne qui pratiquait des prix plus hauts que nous.
- Un article est aussi proposé sur la SNCF, avec historique etc. une présentation assez scolaire.
- Quelques pages plus loin, un billet d’humeur sur les hommes qui portent les cheveux longs. Opinions claires et humour sont bien présents en témoignent ces quelques pépites dénichées :
« Les méfaits du cheveux longs : […] difficulté de reconnaître un garçon d’une fille , danger du rideau de cheveux qui entraîne des difficultés de vision et d’audition, … »
« Ne négligeons pas l’intérêt de la natte qui sert éventuellement de bretelle, ceinture, girouette, ou lance-pierre. » - Deux pleines pages sont consacrées à « la Chanson » avec les paroles à gauche et un commentaire/explication de texte sur la partie droite. Dans ce numéro c’était Barbara, et sa chanson « Le mal de vivre ».
Du local … Très local !
Quant à nos vedettes du coin, Jacky Bernaud et Louis Monchamp, une Dauphine chacun leur rend de précieux services pour se rendre sur le haut plateau du Mézenc.ST-PIERRE-EYNAC : Thérèse Richaud, Marie-Louise Guérin et Sylvaine Réchaud ont obtenu leur BEPC , pas de veste pour cet hiver !
ST-ETIENNE-LARDEYROL : Nos militaires : Ils n’ont sans doute pas eu de permission agricole, ou alors ils ne se sont pas montrés, car nous n’avons pas vu, ni Antoine Maurin, ni Lucien Pradines. Nous leur souhaitons bon moral.
ST-GERMAIN-LAPRADE : Le 21 août, la traditionnelle vogue a eu lieu (coucou le comité des fêtes 2021). Les jeunes du village avaient organisé différents jeux et stands parmi lesquels la pêche à la truite qui a remporté un vif succès.
MONTUSCLAT : Les cultivateurs ont à peu près terminés leurs travaux, il n’y a que l’arrachage des pommes de terre qui se fait très lentement à cause de la sécheresse qui a trop « caillé » la terre.
LANTRIAC : Il y a embauche à l’usine de chaussures BOISSY, l’atelier de M. Exbrayat de Couteaux ne tardera pas à fonctionner ainsi que l’usine de dentelle de M. Girard au bourg.
SAINT-HOSTIEN : Les jeunes commencent à remuer. Cette année St Hostien aura son équipe de foot, avec son terrain. Si l’équipe n’est pas engagée dans le championnat, c’est pour se rôder et réussir une entrée triomphale l’année prochaine.
LE PERTUIS : Chaque année, plusieurs fermes disparaissent,. C’est ainsi que Mme Vve Abrial de Villevieille a vendu toutes ses bêtes.
BLAVOZY : La vogue commence dès le samedi soir et les flonflons des manèges réveillent les joyeux lurons qui avaient trop bien débuté et à midi la fanfare de Brives a permis aux habitants de prendre l’apéritif en musique.
Les dessous de Radio-Meygal
Radio Meygal était un bulletin ronéotypé, c’est à dire polycopié.
Etape 1 : la machine à écrire. Le rédacteur frappe les textes sur un papier spécial : le stencil. Les lettres ne s’impriment pas sur le stencil, elles le perforent car le ruban encreur n’est pas utilisé. Il faut un stencil par page.
Etape 2 : le duplicateur électrique. C’est un appareil composé d’un rouleau encreur placé entre deux rouleaux qui entraînent une toile de soie sur laquelle est placé le stencil. Les feuilles à polycopier disposées en bloc, passent l’une après l’autre entre le rouleau encreur et le stencil. L’encre traverse le stencil (perforé) et s’imprime.
Etape 3 : la manutention. Une équipe d’étudiants, triait à la main les 20 paquets de 700 feuilles, les assemblaient et les agraphaient. Cette équipe formait les paquets de numéros à vendre.
Qui sait, MARCEL pourrait vous proposer des rendez-vous à remonter le temps. Et on l’espère, vous emmener avec nous pour rêver ensemble.
Aneth a rédigé cet article.