Publié le 04/08/2023 - 3 minutes de lecture

Au programme cette quinzaine dans Ciné MARCEL : une comédie bouleversante avec Ariane Ascaride et Bérénice Bejo, un film gratuit pour tous les Yannick (si si, c’est vrai) et le phénomène rose bonbon du moment.

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Sous le tapis (Camille Japy)

Un peu passé inaperçu, noyé par le tsunami Barbenheimer, le premier long-métrage de Camille Japy n’en mérite pas moins votre attention. Alors que le postulat de départ peut vous évoquer une de ces innombrables comédies lourdingues relatant un repas de famille en plein été, Sous le tapis ne s’arrête pas là. Un événement tragique survient quelques minutes avant ledit repas : le décès du grand-père, mort d’une crise cardiaque foudroyante.

Sans jamais verser dans le mélo car saupoudré de notes d’humour et de scènes plus légères, Sous le tapis est un film sur le deuil, sujet abordé avec finesse et justesse. Le casting est parfait, même si certains personnages sont un peu trop stéréotypés, à commencer par le beau-père cyclophile tête à claques. Assurément une des plus belles comédies dramatiques françaises qui nous soient offertes cet été au ciné.

Yannick (Quentin Dupieux)

En plein vaudeville d’un ennui mortel, Yannick se lève et interrompt le déroulement de la pièce. Il tente alors de reprendre en main la soirée qu’il avait imaginée plus joyeuse et divertissante. Avec Yannick, Quentin Dupieux signe à la fois son film le plus dialogué et le plus émouvant, en offrant à Raphaël Quenard un rôle qui embrasse toute l’intensité de son jeu.

En avril, on vous disait déjà tout le bien qu’on pense de Raphaël Quenard. Après Chien de la casse, l’acteur grenoblois crève une nouvelle fois l’écran dans Yannick. Tourné au mois de juin en six jours, personne n’avait vu venir ce film. Pourtant, c’est un grand cru à classer en haut du panier de la filmo du cinéaste prolifique. C’est aussi un de ses films les plus sensés : ici, on est bien loin des mouches géantes dressées, des maisons aux recoins improbables et des justiciers anti-tabac en costumes moulants.

Barbie (Greta Gerwig)

Bon, qu’on soit bien clair, dix lignes ne nous suffiront pas pour faire le tour du dossier Barbie. En allant voir cet OFNI en salles, on souhaitait comprendre le phénomène à l’origine du succès démentiel du film de Greta Gerwig. Malgré des décors attrayants et des performances d’acting à souligner, on se demande toutefois, avec un peu de recul, si on n’a pas simplement assisté à une pub Mattel de 115 minutes, camouflée en film féministe.

Toujours est-il que les performances réalisées par le film au box-office sont impressionnantes. Pour n’en citer que trois, Barbie est en passe d’engranger le milliard de dollars au niveau international. Par ailleurs, il a réalisé le meilleur démarrage de l’année 2023 aux États-Unis ainsi que le meilleur démarrage de tous les temps pour un film réalisé par une femme. De quoi donner le vertige.

Little Marcel a rédigé cet article.

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