À la rencontre des artistes derrière l'exposition "Empreintes de l'insTemps"

Publié le 25/05/2021 - 5 minutes de lecture

Comme tu le sais, chez Bonjour MARCEL, on aime bien te partager des bons plans. Et bien, en voilà un qui nous a bien plu et que nous voulons partager avec toi, lecteur fidèle de MARCEL.

Empreintes de l’insTemps est une exposition à 2 voix, puisqu’elle réunit des œuvres d’une photographe et d’un céramiste dans la très belle médiathèque de Blavozy, du 1er mai jusqu’au 31 juillet. Nous avons rencontré Sophie Couder et Bernard Mazuel… Interview croisée… C’est parti !

Présentez-vous brièvement ?

Sophie : Je suis photographe amateur, je fais partie du photoclub de Guitard, c’est d’ailleurs par ce biais que j’ai découvert l’association Jazz en Velay.

Bernard : Marié, père de famille, deux petits enfants, je suis à la retraite. Passionné par le travail de la terre, les formes, les émaux, la musique, notamment le jazz, j’anime une émission de jazz avec Jean-François Loué sur RCF43.

Depuis quand es-tu photographe ? céramiste ?

Sophie : J’ai fait un peu de photos vers 30 ans, à l’époque de l’argentique et j’ai arrêté à la naissance de mes enfants. Je m’y suis remise il y a 6 ans. Pour un anniversaire, on m’a offert un appareil photo réflex numérique. Mais la révélation s’est réellement faite l’année suivante quand j’ai eu comme cadeau… un zoom ! Là, ça a vraiment fait « waoh! » dans ma tête, dès que je l’ai essayé. Et c’était parti pour l’aventure photographique !

Bernard : Dans le village de mon enfance, en Bigorre, il y avait une briqueterie qui m’avait toujours intrigué. En 1985, j’ai eu l’occasion de m’occuper d’un atelier « terre » dans le cadre de mon travail. Des portes se sont ouvertes sur un monde extraordinaire !

Pourquoi avoir choisi cette discipline ?

Sophie : Si je n’avais pas eu le zoom, je n’aurais pas vraiment refait de photos. C’est devenu immédiatement une passion.

Bernard : Dans la terre, je trouve mes racines. C’est une matière très plastique, tolérante, qui demande beaucoup d’humilité.

Pourquoi une exposition commune ?

Sophie : Bernard, que j’ai rencontré par l’association Jazz en Velay, m’a proposé d’exposer avec lui. J’ai accepté sans hésiter, j’apprécie beaucoup Bernard et son travail de céramiste.

Bernard : Ma rencontre avec Sophie s’est faite grâce à Jazz en Velay où elle venait saisir des instants de concerts, j’aime la photo et ses photos sont d’une grande sensibilité. Je souhaitais partager cette expo avec quelqu’un, aussi j’ai pensé à Sophie.

Quelles sont tes sources d’inspiration ? Tes maîtres ?

Sophie : En général, je trouve mon inspiration dans le détail, le bas d’une porte, les mains d’une personne, un nœud en tissus dans une chevelure, les chaussures de coureurs au départ des 15 km du Puy… Mais surtout, j’adore associer la photo à une autre passion, le spectacle vivant. J’aime ce monde (théâtre, musique, cirque, danse, …) les coulisses, les répétitions, la scène, et pouvoir faire des photos de ces moments, c’est une chance extraordinaire (Jazz en Velay, Théâtre du Bofadon, Les Ateliers des Arts, K’Alebi, Le Labo…). Je n’ai pas de maîtres en photographie, en fait, je n’ai pas de réelle culture photographique, je l’avoue. Au départ, j’adore la peinture, mais je ne peins pas, je n’arrive pas à me lâcher, du coup, pour moi, photographier c’est un peu ma façon de peindre ce que je vois.

Bernard : Mes maîtres ? Tous les céramistes qui sortent de la technique parce qu’il la maîtrise, pour aller vers des chemins qui leur sont propres, les civilisations anciennes me surprennent par leur modernité et m’inspirent.

Quel est ton lieu favori en Haute-Loire ?

Sophie : J’adore les vieilles rues du Puy et plus particulièrement la rue du Beyssat, quoique la rue Meymard est bien… Il y a aussi la rue des Tables…

Bernard : L’arrivée sur Saint-Julien-Chapteuil m’enchante à chaque fois. Toute la région du Mézenc, Haute Ardèche est magnifique. Le Val d’Allier aussi offre des richesses plus marquées par l’histoire.

Un bar ou restaurant que tu aimes particulièrement en Haute-Loire ?

Sophie : J’aime beaucoup le restaurant « Tout simplement », l’endroit est superbe, la cuisine extra.

Bernard : Le bar « La main O Fût » et mon dernier restaurant avant confinement le 10 mars 2020 « l’Atelier des Papilles » à Loudes.

Le dernier livre que tu as lu ?

Sophie : « Le Château de ma mère » de Marcel Pagnol. Je n’avais jamais lu Pagnol (si, si, c’est possible !). J’ai adoré. J’ai ri devant la spontanéité de petit Paul, j’adore plonger dans le monde de l’enfance, d’ailleurs, j’ai écrit pendant 10 ans pour la presse enfantine, j’en garde de superbes souvenirs, des éclats de rire.

Bernard : « Dieu, le temps, les hommes et les anges » d’Olga Tokarczuk, prix Nobel de littérature en 2018.

Le dernier film qui t’a bouleversé ?

Sophie : « Les Misérables » de Ladj Ly. Ça date un peu mais pour l’instant je n’ai rien vu d’équivalent en intensité.

Bernard : « Josep », film d’animation.

Ton musicien préféré ?

Sophie : Euh… C’est un peu difficile à avouer…. Allez, j’assume : j’ai une approche de la musique par la… French pop type ballades (Cabrel, Souchon, sans oublier Sheller…). Aïe, aïe, aïe… Plus personne ne va me parler… ?

Bernard : Terrible question ! Mais je dirais Eddy Louis, Monk et comme musiciennes Jeanne Lee, Sarah Vaughan…

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