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Publié le 22/07/2022 - 3 minutes de lecture
Parmi la pléiade de films qui sortent en ce moment, notre attention s’est portée sur un polar de Dominik Moll, La Nuit du 12, dont on entendait beaucoup parler (en bien) depuis sa projection lors du dernier Festival de Cannes…
Cette nuit-là, c’était celle du 12 octobre 2016. Clara, 21 ans, a été brûlée vive alors qu’elle quittait la maison de sa meilleure amie. On apprend dès le début du film – et c’est écrit blanc sur noir – que cette enquête ne sera pas résolue. Par le prisme du meurtre de Clara, le nouveau film de Dominik Moll s’intéresse à ces crimes que les enquêteurs de la Police Judiciaire ne parviennent jamais à résoudre et qui risquent de les hanter le reste de leur existence.
A l’origine un livre très documenté de Pauline Guéna intitulé 18.3 – une année à la PJ, le film ne met en images qu’une trentaine de pages parmi les cinq cents qui composent l’ouvrage. La Nuit du 12 est donc inspiré de faits réels et le réalisateur a passé une semaine en immersion à la PJ de Grenoble – ville où le film a été tourné en partie – pour que son film colle encore plus à la réalité.
Des hommes et des femmes
La Nuit du 12 est incontestablement une œuvre féministe, avec pour fil rouge la violence des hommes envers les femmes. Une enquêtrice de la PJ se pose d’ailleurs la question dans le film : « Vous trouvez pas ça bizarre que ce sont majoritairement les hommes qui commettent les crimes et majoritairement les hommes qui sont censés les résoudre ? ». On retiendra des rôles féminins marquants, en premier lieu la juge (Anouk Grinberg), Nadia (Mouna Soualem), Nanie (Pauline Serieys) et Clara (Lula Cotton-Frapier).
Du côté masculin, Bastien Bouillon et Bouli Lanners forment un duo d’enquêteurs atypique mais très vite attachant. Le premier, vu dans Seules les bêtes, précédent film de Dominik Moll, n’a pas un rôle de gars bavard mais ses émotions parlent à sa place et Bastien impressionne. Le second est plus souriant, plus humain, même s’il sent que son métier le tire vers le mauvais côté, celui de la haine.
Tourné dans la région
Le film a été tourné en grande partie en Savoie à St-Jean-de-Maurienne et ses environs, ainsi qu’en Isère à Grenoble et au vélodrome d’Eybens. Le tournage a également eu lieu en Île-de-France.
La presse – dont Bonjour MARCEL <3 – est unanime au sujet de La Nuit du 12 : courez voir ce film ! Il est même devenu le deuxième film le mieux noté de 2022 sur Allociné derrière Licorice Pizza !
Cet article a été rédigé en collaboration avec Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma
Little Marcel a rédigé cet article.