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Publié le 06/06/2019 - 2 minutes de lecture
Marcel est tombé sous le charme de Nirliit, le roman de Juliana Léveillé-Trudel. Un livre plutôt court à glisser dans votre sac de toute urgence. On vous dit pourquoi juste là ?
Nirliit. Un coup de cœur ? Oui ! Derrière cette couverture graphique et ce titre énigmatique se cache une perle. Un roman doux amer. Un cri du cœur murmuré. Un murmure hurlé.
L’ambiance feutrée des villages inuits semble être le berceau de nombreuses violences.
Nirliit. C’est l’histoire moderne du peuple inuit, « colonisé » chaque été par les blancs venus du sud. Ils sont pour la plupart constructeurs (de maisons), mais aussi, souvent, destructeurs (de cœurs).
A l’été, ils atterrissent et apportent avec eux l’espoir. A la fin de la belle saison ils s’envolent, repartent telles les oies (appelées « nirliit »), l’espoir les suit.
Ce roman c’est un superbe tableau, aux couleurs pastels et aux traits durs. Une fresque de destins. C’est une déclaration d’amour à ces paysages et à ce peuple qui fait ce qu’il peut. Qui vit.
Ici c’est la vie et la mort. La violence et la famille.
Ici ils font des enfants magnifiques qui deviennent des adultes trop jeunes. Trop violemment. « Les enfants appartient à tout le village », pour le meilleur et pour le pire.
Nirliit c’est le chant d’amour de la narratrice à cette amie perdue, à ce peuple en survie. C’est une complainte. Un témoignage. C’est beau mais c’est dur. C’est la vie.
« Elle prie pour opposer la force de Dieu à la force puissante et autodestructrice des hommes de son pays, au suicide collectif à petites doses, à l’autogénocide programmé. »