- Rencontres
Publié le 10/03/2019 - 5 minutes de lecture
Une pause dans le temps.
Un retour à l’essentiel.
Une mamie touchante.
Une musique émouvante.
Vous n’avez pas encore entendu parler de « Lucie, après moi le déluge » ? Pourtant ce documentaire indépendant, tourné sur les hauts plateaux d’Ardèche commence à doucement se faire connaître…
MARCEL, qui aime les belles images, la musique et la poésie, n’a pas pu s’empêcher de contacter la réalisatrice pour en savoir plus sur elle et sur le compositeur de la bande originale du film.
Rencontre avec Sophie Loridon
MARCEL : Qui êtes-vous en quelques mots ?
SOPHIE : Je suis réalisatrice, je baigne dans l’audiovisuel depuis mes 15 ans, j’ai pris le virus en Bac Cinéma (La Côte ST André, en Isère).
Entre télé locales et sociétés de production, je suis passée d’assistante de prod à Journaliste Reporter Images pour finir par me réaliser, devenant en 2011 enfin réalisatrice grâce à Médeo Productions. Je suis aussi productrice à Cinedia, que j’ai fondée avec Thomas Groc, société basée à Grenoble.
M : Pourquoi ce film ?
S : Mon premier scénario sur « Les cousines » parlait de Lucie et sa soeur Vasthie, j’étais en bac cinéma !
Pour moi, Lucie est une personne précieuse, car elle représente une époque disparue. Chez elle le temps s’est arrêté, et ça m’a toujours fasciné, cette simplicité de vivre…
Et puis c’est un personnage… elle a une bouille de cinéma ! Lucie, je l’aime, c’est aussi simple que ça.
M : Qui est Lucie ?
S : Ma grand-mère maternelle Yvonne Vareilles et Lucie était cousines éloignées (leur père étaient cousins germains).
Depuis ma plus tendre enfance, je passe mes étés chez Lucie, les cousines nous prêtaient une grange, c’était très rudimentaire mais ce sont les meilleurs souvenirs d’enfance !
Elle a passé sa vie dans son hameau, là où elle est née, en 1916. Elle est décédée le 13 juillet 2010, elle est restée un jour à l’hôpital, mais on peut dire que jusqu’au dernier jour elle a pu rester chez elle. C’était une femme forte, elle dit dans le film « un homme ne m’aurait pas fait peur pour faire le travail qu’il faisait ».
Lucie est une femme de caractère, joyeuse et en même temps qui ne faisait pas de manière. Elle était nature. Sans filtre.
M : Quel sont vos projets cinématographiques ?
S : Lucie me prend plus de temps que prévu : je vais bientôt annoncer une sortie nationale !
Sinon, je travaille depuis 4 ans sur un film qui raconte l’odyssée d’une famille de cambodgiens, restée en vie après le génocide Khmers rouges de 1975 à 1979. Ce sont mes voisins. Comme Lucie, ils parlent de la vie avec détachement et ont fait des épreuves traversées une grande force.
J’attends de trouver un diffuseur télévision.
M : Votre acrostiche MARCEL ?
Maison, la maison qui nous protège, la maison mère, la maison en pierre.
Ardèche évidemment !
Rural, même si le mot est moche pour décrire quelque chose de beau
Culot, sans ça pas de Lucie au cinéma
Entraide, sans les copains artistes intermittents pas de Lucie non plus…
L‘amour… vous prenez ou c’est de la triche avec le L appostrophe ?
…bon ok. Lumière comme Lucie et Sandro LUCERNA qui a filmé, éclairé Lucie.
Hugues Laurent, compositeur de la bande originale du film
Ce compositeur, pianiste et organiste de formation est originaire de Grenoble. il poursuit son cursus au conservatoire et intègre par ailleurs la classe d’orgue chez Louis Robillard et Franck Vaudray (harmonisation) au CNR de Lyon (1995).
Parallèlement au DEUG de musicologie (1996-1997) il commence à s’intéresser à l’étude de la composition intégrant la classe de Mr Lusignan au CNR de Grenoble.
Il continue le piano avec Sergeï Kouznetsov à l’ENM de Villeurbanne et rentre au conservatoire de Lyon (1998) pour étudier l’harmonie et le contrepoint dans les classes de Denis Magnon et George Aloy. Il obtient en 2002 deux médailles d’or avec mention très bien. Conjointement, il passe ses prix de solfège (DEM mention très bien, classe de Christine Gervais, 2000) et d’analyse (DEM mention bien, classe d’Alain Besson, 1999).
Déjà nourri d’influences et esthétiques diverses, Hugues Laurent pousse sa curiosité intégrant le cursus musique traditionnelle de l’ENM de Villeurbanne. Il y pratique les percussions cubaines et s’initie à la musique indienne. Il travaille les musiques improvisées et s’intéresse aux outils modernes dans la classe synthé-MAO participant à diverses performances improvisées ainsi qu’à des créations enregistrées en concert dans le cadre de la semaine des créateurs. Il aborde la direction et passe sont deuxième cycle de direction de choeur avec Antoine Finck (2002).
Son répertoire offre une thématique prégnante tintée d’un gout d’école « à la Française ». Il combine des outils de créations hétéroclites et complémentaires, de la maitrise du langage tonal et harmonique complexe, au travail de la matière sonore contemporaine, l’écriture d’orchestre et sa direction ainsi que la production de musique électronique.
>> Le jeudi 14 Mars 2019, à 18h30 et 20h30, Hugues Laurent sera présent à la projection du film « Lucie, après moi le déluge » au Centre culturel de Saint-Germain-Laprade.
>> Toute l’équipe de Bonjour MARCEL remercie chaleureusement Sophie Loridon, qui n’a pas hésité à répondre à nos questions. Merci pour tout. Merci pour le film et bonne continuation 😉