Publié le 06/07/2020 - 4 minutes de lecture

Il y a quelques mois, on vous présentait le Prix Totem des Lycéens, un prix littéraire organisé par et pour les élèves du lycée Charles & Adrien Dupuy. On a eu la chance d’échanger avec Sophie Divry, auteure de Trois fois la fin du monde, publié aux éditions Noir sur Blanc (puis aux éditions J’ai Lu) et en lice pour le premier Prix Totem des Lycéens.

Résumé : Après un braquage avec son frère qui se termine mal, Joseph Kamal est jeté en prison. Gardes et détenus rivalisent de brutalité, le jeune homme doit courber la tête et s’adapter. Il voudrait que ce cauchemar s’arrête. Une explosion nucléaire lui permet d’échapper à cet enfer. Joseph se cache dans la zone interdite. Poussé par un désir de solitude absolue, il s’installe dans une ferme désertée. Là, le temps s’arrête, il se construit une nouvelle vie avec un mouton et un chat, au cœur d’une nature qui le fascine.

Bonjour Sophie !

Bonjour MARCEL !

Comment avez-vous eu l’idée de ce roman ? Et surtout, pourquoi avez-vous écrit ce roman ?

J’ai eu l’idée de ce roman plusieurs années après avoir vu le film puis lu le livre Le Mur Invisible, parce que je suis très attirée par la nature et la solitude, et enfin à l’occasion d’une résidence d’auteur dans un endroit désert du Lot. J’ai eu envie d’écrire un Robinson Crusoé contemporain. Récrire un mythe avec toute son actualité et son côté universel aussi, dans l’imaginaire. Mais avec un Robinson normal, qui ne sait pas faire du feu avec deux bouts de bois…

Dans quel(s) genre(s) littéraire(s) classez-vous Trois fois la fin du monde ?

C’est un récit. Il y a des personnages. Donc c’est un roman. Tout le reste, ce sont des modes et des affaires de librairie.

Ce roman a nécessité trois ans de travail, vous avez même passé du temps avec des éleveurs rhodaniens. Vous aviez envie d’être la plus précise et la plus réaliste possible dans la partie où Joseph s’apparente à Robinson Crusoé ?

Je vis en ville, donc je ne me sentais pas capable de parler de moutons sans enquêter un minimum, ou plutôt sans m’imprégner. Les éleveurs m’ont permis de voir le soin qu’on porte à ces animaux, et j’ai pu me poser dans un champ avec le troupeau. Parce que dans une version antérieure du livre, Joseph avait carrément un troupeau. Il faut parfois beaucoup de documentation et d’imprégnation pour que les quelques phrases qui en ressortent donnent cette impression de justesse.

Quel est le roman que vous avez écrit et dont vous êtes la plus fière ?

La Condition Pavillonnaire, et celui-ci, Trois fois la fin du monde. C’est ceux qui m’ont demandé le plus de temps à écrire, et dont le propos est le plus ambitieux.

A quel moment de la journée préférez-vous écrire et à quelle fréquence ?

J’écris six jours sur sept, le matin, entre 9h et 13h, si j’arrive à rester concentrée, ce qui est un combat permanent. Parfois je remets le couvert le soir.

Quels sont vos lieux favoris pour écrire ?

Les bibliothèques universitaires, j’ai besoin de me plonger dans cet espèce de fleuve de concentration et de silence. Un bain qui permet à mon propre esprit de ne pas s’éparpiller. Je travaille aussi chez moi mais c’est plus délicat.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui aimerait se lancer dans l’écriture ?

Observer tout, les choses, les gens, les émotions. Ne vous interrompez pas. Faites du sport pour vous défouler car c’est une activité très sédentaire. Sachez couper même des passages qui vous ont demandé beaucoup d’efforts.

Vos futurs projets ?

J’ai en cours une fiction et une non-fiction.

Votre acrostiche MARCEL pour terminer 😉

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Sophie Divry vit à Lyon et Trois fois la fin du monde est son cinquième roman.

Retrouvez Sophie sur Instagram.

Les interviews de Marie-Sabine Roger, Hyam Zaytoun et Alexandra Koszelyk sont déjà sur Bonjour MARCEL

 

Le nom de l’auteur.e récompensé.e par le premier Prix Totem des Lycéens a été annoncé le 25 juin dernier et il s’agit de… Alexandra Koszelyk ! Découvrez sa réaction, ainsi que celle de son éditeur, David Meulemans 🙂

 

https://www.facebook.com/totem.journal/videos/565473287672156/

 

LITTLE MARCEL

Little Marcel a rédigé cet article.

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