Publié le 17/05/2020 - 5 minutes de lecture

Bonjour MARCEL est fier de vous présenter une toute nouvelle rubrique, « Jeune et pas con », mettant en lumière des jeunes talentueux. Pour cette quatrième interview, on a discuté (et on a bien ri) avec Antoine Elie, jeune chanteur découvert par le grand public avec sa sublime chanson « La rose et l’armure ».
Une ITW réalisée lors du confinement.

Salut Antoine !

Bonjour MARCEL !

Tu es né où et quand ?

Je suis né à Rouen le 29 août 1989.

Photo : Jim Rosenberg

Comment es-tu arrivé dans le monde de la musique ?

Il y a 8/9 ans, j’ai participé à un concours musical en ligne qui m’a amené jusqu’à la finale à l’Alhambra à Paris, salle dans laquelle se trouvait Mike Mathieu, mon manager, qui m’a fait rencontrer Luke&Swing et Yann Lemen avec qui on s’est vite mis à travailler sur des chansons. L’année suivante, Jean-Christophe Bourgeois de chez Sony Publishing nous a rejoint et, il y a 2/3 ans, on a eu la chance de signer un contrat avec Polydor via son patron, Stéphane Espinosa… Et me voici ! Dans les grandes lignes 🙂

La chanson que tu as en tête en ce moment ?

Je suis confiné avec ma blonde et elle déteste la chanson « Le temps est booooon. Le ciel est bleuuuuuu. » donc forcément, je lui chantonne beaucoup pour la lui mettre dans la tête… Le revers de la médaille, c’est que moi aussi, je l’ai souvent dans la tête !

Parmi tes chansons, laquelle te rend le plus fier ?

C’est compliqué à dire ; je suis fier de tout mon album. Quitte à choisir, je dirais « La rose et l’armure » quant à ce qu’elle évoque aux gens et au parcours qu’elle fait dans le collectif… Les gens la mettent à leur mariage, quand-même… Wow !

3 personnalités qui t’inspirent ?

A différents niveaux, et ça varie souvent, mais je dirais Fink, SCH et mon chien.

C’est quoi le dernier texto que tu as reçu ?

Haha, tu tombes bien ! Ça donne :

BNP PARIBAS
Pendant cette période de crise sanitaire, restez en alerte face à la fraude. Ne communiquez jamais vos codes confidentiels par mail/tel/SMS

T’en penses quoi de ta génération ?

Elle est un peu bâtarde dans le sens où elle a eu le temps de grandir dans un monde sans internet et qu’elle a pu voir toute cette nouvelle façon de vivre lui arriver dans la tronche. Elle est déconnectée de l’ancienne, qui a connu le fait de ne pas être joignable quand on sort de chez soi, et de la suivante qui est née avec un écran devant la gueule.

Elle a peu de leçons à donner à qui que ce soit, peu de revendications… Je la plains, ma génération, mais j’essaie de l’habiter sans trop d’amertume 😉

C’est quoi l’appli que tu utilises le plus ?

Instagram. Les stories, le côté immédiat et périssable, un certain côté voyeuriste aussi… Elle est fourbe cette appli !

Photo : Jim Rosenberg

Quels sont tes futurs projets ?

J’suis pas vraiment un homme à projets… J’me laisse porter par les occasions qui se présentent en essayant de me concentrer sur l’instant que je vis, pas à pas.

Tu te vois où dans 10 ans ?

Comme je te disais, l’avenir, j’essaie de ne pas trop le regarder et le laisser venir… Dans l’idéal, je suis marié avec ma blonde. Elle m’a fait de beaux enfants et on vit tous ensemble dans une belle maison avec mon chien qui ne mourra jamais…

Un conseil à tous les jeunes qui voudraient se lancer dans la musique ?

Ne pas se « lancer » dans la musique. Il faut faire de la musique si ça fait du bien à l’âme. Continuer à en faire et se planter, se perdre pour se retrouver. Et la partager pour se prendre les coups à l’égo nécessaires à la partie d’avant… Laisser les choses se faire et ne pas espérer la « gloire » ou le « succès » puisque ce sont des choses après lesquelles on court mais qu’on n’atteint jamais que dans l’œil de l’autre… Le seul succès viable, c’est devenir une meilleure version de soi-même.

Tu feras quoi après avoir répondu à cette interview ?

Je vais attaquer le livre VI de Preacher et donc terminer cette saga de comics que j’adore. J’irai donc avec joie mais non sans mélancolie à l’idée que ça se termine 😉

Et si la fin du monde est pour demain, tu fais quoi juste après cette interview ?

Faire l’amour en fumant une clope…

Ton acrostiche MARCEL pour terminer 😉

Mourir chaque jour avec panache…
Aimer l’autre et moi-même, autant que faire se peut…
Rire, même de tristesse, parce que vivre c’est beau même dans la douleur…
Croire que tout ça a un sens, même la peur que ça n’en ai pas…
Ecrire comme je meurs, comme j’aime, comme je ris, comme je crois…
Lier chaque partie de mon existence dans une belle histoire, comme une évidence, dans mon dernier souffle…

Disco express d’Antoine :

2018 : Antoine Elie (EP)
2020 : Roi du silence : Prélude

Retrouvez Antoine Elie sur Facebook et Instagram.

Photos : Jim Rosenberg

LITTLE MARCEL

 

Little Marcel a rédigé cet article.

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