Publié le 10/12/2019 - 5 minutes de lecture

Vous l’aurez probablement remarqué, nous avons une nouvelle rubrique, une rétrospective illustrée à la fin de chaque mois (vous pouvez lire celle de novembre par ici). Un petit moment d’humour et de poésie rendu possible grâce aux jolis coups de crayons de Lucille, alias Twister, qui rejoint les rangs de Bonjour MARCEL.
Nous avons eu envie d’en apprendre plus sur cette prometteuse jeune illustratrice.

Bonjour Lucille, pourrais-tu nous résumer ton parcours professionnel ? 

Bonjour ! D’abord, j’ai obtenu mon diplôme d’architecte à l’école d’architecture de Toulouse en 2014.
Puis en 2015, après un tour par la Bourgogne pour un premier emploi, je me suis installée à Clermont-Ferrand pour effectuer un Master 2 professionnel en aménagement des territoires.
Suite à cela, j’ai eu pendant deux ans différentes expériences dans le secteur public et privé, qui m’ont permis de valider mon Habilitation à la Maîtrise d’Œuvre en mon Nom Propre (HMONP). Je suis ainsi allée jusqu’au bout de mon cursus d’architecte ! Mais j’avais envie de retrouver une  passion d’enfant… le dessin !
C’est pourquoi j’ai décidé, en Septembre 2018, de consacrer mon temps et mon énergie au dessin de presse, à la bande-dessinée et à l’illustration.

Quels sont tes liens avec la Haute-Loire ? 

Je suis née à Saint-Etienne et j’ai grandi à Bas-en-Basset, dans les gorges de la Loire. Je suis partie après le Bac à Toulouse pour mes études et mes parents ont emménagé dans notre maison de campagne à Valprivas. Je reviens de temps en temps dans le département car toute ma famille y habite et j’ai du plaisir à renouer avec mes racines.

 

Tu as spontanément proposé de rejoindre les rangs de Bonjour MARCEL, pourquoi ?

Mon père est tombé sur les premières publications de Bonjour MARCEL et m’a tout de suite conseillée d’y jeter un œil. J’ai beaucoup aimé l’esprit général du webzine et j’ai pris l’habitude de me tenir à jour des nouveaux articles. Depuis quelques mois, j’avais très envie d’expérimenter l’illustration dans un magazine… j’ai donc tenté ma chance dans vos rangs (avec l’insistance bienveillante de mon père, à nouveau !). Merci papa !

Ton truc, c’est le dessin. D’où te vient cette passion ? 

Je dessine depuis l’enfance. De mémoire, j’ai toujours aimé prendre le crayon et griffonner sur des feuilles. A l’école comme à la maison, je recopiais beaucoup de livres, de BD et tout ce qui pouvait m’inspirer. Jusqu’en Terminale, le dessin faisait vraiment partie de ma vie. Les études d’architecture ont marqué pour moi l’abandon de cette passion (trop de pression autour de ce médium malheureusement). Ce n’est qu’en 2017 que j’ai véritablement repris une pratique quotidienne et aujourd’hui professionnelle.

Quelles sont tes inspirations ?

Petite, je regardais toujours les dessins du Canard Enchaîné que lisaient mes parents. Je ne comprenais rien mais ça me fascinait. Cabu et Pétillon étaient (et sont toujours !) mes favoris ! Ensuite, l’auteur qui me vient tout de suite en tête est Fabcaro. C’est à la lecture d’une de ses BD que j’ai eu un véritable déclic et que j’ai décidé de dessiner à nouveau. Aujourd’hui, je suis surtout inspirée par Sempé, Catherine Meurisse, Jul, Lewis Trondheim, Luz, Guillaume Bianco, Jimmy Beaulieu (canadien), Topor, Reiser, Regis Franc, et tant d’autres !

Dans le meilleur des mondes comment souhaite-tu faire évoluer cette passion-métier ? 

Dans un monde merveilleux où le houmous coulerait à flot, j’aimerais travailler pour des journaux de presse, des magazines culturels et sociétaux et réaliser des BD vachement drôles et poétiques. J’aimerais aussi avoir Cabu comme mentor qui m’apprendrait vraiment à dessiner.

Question pratique : quel matériel utilises-tu pour créer et numériser tes dessins ? 

Les basiques ! Pour les crayonnés, j’utilise un critérium et/ou un simple crayon de papier. Puis, pour l’encrage, je travaille sur ma table lumineuse avec une plume et/ou des stylos Uni-Pin à pointes calibrées. Je numérise mes planches et je passe sur Photoshop pour nettoyer et donner un coup de contraste.

Quel est ton lieu préféré en Haute-Loire ou en Auvergne ? 

Dans les deux cas, pour mon organisme supportant mal le froid, le printemps est sans aucune hésitation LA meilleure saison pour profiter de notre région.
En Haute-Loire, je ne me lasserai jamais du panorama à 360° qu’offre un champ tout près de la maison de mes grands-parents maternels à la Grange-du-fieu (à côté de Tiranges).
En plus de la valeur symbolique des lieux, le paysage est vraiment à couper le souffle.
En Auvergne, là où je me sens le mieux est au sommet d’un volcan, depuis lequel je peux observer avec toujours autant d’admiration la chaîne des Puys.

 

Tu écoutes quoi en ce moment ? 

Lisa Hannigan (album « At swim ») et Tomberlin (album « At Weddings ») : ces deux artistes sont parfaites pour les ambiances automnales et bientôt hivernales !

Un coup de cœur culturel à partager ? 

L’exposition immersive « Imagine Picasso » à la Sucrière (salle d’exposition à Lyon). Une manière extra-ordinaire de redécouvrir les œuvres de l’artiste qui m’a totalement enthousiasmée !

L’acrostiche de Lucille

Mangeuse de houmous
Atypique revendiquée
Rigolote farfelue
Curieuse de tout
Exploratrice tout terrain
Lectrice enthousiaste

 

Retrouvez les illustration de Lucille :
– Sur Instagram
– Sur son site internet 

 

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