Publié le 30/09/2019 - 7 minutes de lecture

Nouvelle rubrique _ Vous avez envie d’insuffler un nouveau souffle à votre bibliothèque ? D’aller à la découverte de nouveaux auteurs, de nouveaux styles ?
Notre rédactrice amoureuse des livres, @clarine_bouquine, vous fait part de sa « wish list » (ou « envies lecture ») du mois.

Découvrez les titres qui lui ont le plus fait envie en septembre, repérés sur Instagram grâce aux chroniques de blogueurs/lecteurs.

Pour cette première sélection 100% rentrée littéraire, pas de comédies (notre lectrice ne semblait pas avoir envie de rire), mais des invitations à se questionner sur la société, sur l’humain, sur soi.

Et pour le pire, de Amanda Prowse

Pourquoi on a envie de le lire : 

Ce roman traite d’un sujet grave, et malheureusement encore gravement d’actualité, les violences conjugales. Présenté par @thebooktaster comme “Un livre intelligent, parfois difficile mais toujours optimiste.”, il offre un regard intéressant car il raconte aussi l’après.

« Pas juste les moments horribles mais aussi les moments de réadaptation à une nouvelle vie, sans vivre dans la peur. Un beau roman sur les secondes chances.« 

Le pitch de l’éditeur :

«  Je vais rassembler tous les petits morceaux que tu as cassés, cachés dans les tiroirs, balayés sous le tapis, et je me reconstruirai. Je deviendrai ce que j’ai toujours voulu être. Je ne renoncerai pas aux rêves que tu t’es acharné à briser.  »

Kathryn Brooker, respectable épouse et mère de famille, vient d’assassiner son mari. Derrière la brutalité de ce meurtre, il y a le poids du silence. Pendant quinze ans, elle a subi des sévices physiques et psychologiques sans rien laisser paraître. Kathryn va payer cher cette dangereuse imposture  : personne ne comprend son crime, car personne ne pouvait se douter du calvaire que son mari lui faisait vivre derrière les portes closes. Entre les explications qu’elle doit à ses enfants et son désir de venir en aide à d’autres femmes en détresse, Kathryn sait que le chemin vers la reconstruction sera long. Mais au bout de ce chemin, pour la première fois depuis bien longtemps, elle aura peut-être le droit d’être qui elle veut.

Pourquoi on a envie de le lire : 

Parce que, là aussi, l’auteur joue les équilibristes en explorant un sujet bien délicat : la radicalisation des jeunes. Un jour Adèle disparaît, personne n’a rien vu venir. Cette histoire aurait pu être celle de nombreux autres adolescents qui prennent le large pour mener un combat âpre contre la société qui les a pourtant fait naître. C’est l’histoire d’une mère qui essaie de comprendre, de répondre à ces centaines de questions qui l’assaillent.  

Le sang se glace, les questions affluent. Que faire ? Comment sauver son enfant des griffes terribles qui le retiennent ? Astrid Éliard nous embarque dans cette spirale infernale, ce combat inégal où les armes et les buts ne sont pas les mêmes.
Comment Adèle a t-elle pu en arriver là ?
À lire pour ceux qui recherchent un roman moderne et glaçant !”, explique @leclubdeslecteurs.

Le pitch de l’éditeur :

La fille ne regardait pas l’objectif, d’ailleurs elle ne regardait rien, à part peut-être une pensée, un regret, un projet? à l’intérieur d’elle-même. Elle ne souriait pas. Elle était tout simplement absente. En quelques jours, une foule innombrable de gens croisa ce visage. Et tous se dirent qu’ elle avait l’air de poser pour son propre avis de recherche.

Lorsqu’elle constate la disparition de sa fille Adèle, seize ans, Marion panique. Fugue? Accident? Elle prévient son ex-mari, la police… Au fil des heures, l’angoisse croît. Adèle reste introuvable. Quelques jours plus tard, un attentat perpétré par Daech au Forum des Halles tue vingt-cinq personnes. Et si Adèle faisait partie des victimes? Sans relâche Marion appelle les numéros verts, les ministères, scrute la presse, les réseaux sociaux, traque les moindres indices… Jusqu’au jour où, sur une image saisie par une caméra de surveillance, elle reconnaît Adèle, dissimulée sous un hidjab… Sidération, incompréhension, culpabilité. L’inexorable quête d’une mère pour retrouver sa fille commence.

Ce qui nous a marqué :

Remarqué sur le compte de @supermariobooks, ce livre m’a immédiatement tapé dans l’oeil. Cette couverture aux couleurs pâles, cette promesse d’un roman initiatique fort, dans l’ambiance feutrée du Grand Nord.

Ces quelques mots de @supermariobooks ont suffit à me convaincre de l’ajouter à ma liste de livres à lire : “Tout est force et respect. Tout est cruel et douceur. Bref, je suis conquis par ce récit et par la prose de l’auteure, wouah. Une belle et tendre claque !

Avis à celles et ceux qui aiment se prendre ces belles et tendres claques que sait nous procurer la littérature.

Le pitch de l’éditeur :

« Les Inuit sont un peuple de chasseurs nomades se déployant dans l’Arctique depuis un millier d’années. Jusqu’à très récemment, ils n’avaient d’autres ressources à leur survie que les animaux qu’ils chassaient, les pierres laissées libres par la terre gelée, les plantes et les baies poussant au soleil de minuit. Ils partagent leur territoire immense avec nombre d’animaux plus ou moins migrateurs, mais aussi avec les esprits et les éléments. L’eau sous toutes ses formes est leur univers constant, le vent entre dans leurs oreilles et ressort de leurs gorges en souffles rauques. Pour toutes les occasions, ils ont des chants, qu’accompagne parfois le battement des tambours chamaniques. » (note liminaire du roman)

Dans ce monde des confins, une nuit, une fracture de la banquise sépare une jeune femme inuit de sa famille. Uqsuralik se voit livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Elle n’a d’autre solution pour survivre que d’avancer, trouver un refuge. Commence ainsi pour elle, dans des conditions extrêmes, le chemin d’une quête qui, au-delà des vastitudes de l’espace arctique, va lui révéler son monde intérieur.

Pourquoi ce livre ? 

Les mots de @madame.tapioca à son sujet ne peuvent laisser de marbre.

Parfois un livre t’impose de ralentir ton rythme de lecture. Instantanément tu prends conscience que ce que tu as sous les yeux doit se lire avec lenteur, qu’il faut appréhender chaque mot, que ces mots pourtant si simples disent des choses d’une grande intensité, qu’il ne faut pas les avaler mais en ressentir toute la profondeur. «Tous tes enfants dispersés» de Beata Umubyeyi-Mairesse est de ceux-là.

Et on a rien envie d’ajouter de plus, sinon de lire la suite de sa chronique ICI, et de se laisser tenter par ce récit qui promet d’être poignant.

Le pitch de l’éditeur :

Peut-on réparer l’irréparable, rassemble ceux que l’histoire a dispersés ? Blanche, rwandaise, vit à Bordeaux après avoir fui le génocide des Tutsi de 1994. Elle a construit sa vie en France, avec son mari et son enfant métis Stokely. Mais après des années d’exil, quand Blanche rend visite à sa mère Immaculata, la mémoire douloureuse refait surface. Celle qui est restée et celle qui est partie pourront-elles se parler, se pardonner, s’aimer de nouveau ? Stokely, lui, pris entre deux pays, veut comprendre d’où il vient.

Ode aux mères persévérantes, à la transmission, à la pulsion de vie qui anime chacun d’entre nous, Tous tes enfants dispersés porte les voix de trois générations tentant de renouer des liens brisés et de trouver leur place dans le monde d’aujourd’hui. Ce premier roman fait preuve d’une sensibilité impressionnante et signe la naissance d’une voix importante.

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sur son compte Instagram et sur son blog.

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